Pourquoi sommes-nous tristes ? À quoi nous sert cette émotion ?

La saison de l’automne et donc de ce fait du Poumon (en médecine traditionnelle chinoise) est associée à l’émotion de la tristesse.

La philosophie taoïste nous incite à observer la nature pour mieux comprendre ce qu’il se passe en nous. En effet nous pouvons observer qu’en automne les feuilles tombent, la nature cesse de croitre. C’est aussi la période des dernières récoltes : les vendanges (on retire, on enlève de la terre).

La nature accepte ce cycle annuel. L’arbre accepte de perdre ses feuilles, il accepte cette perte sans pour autant avoir la certitude que de nouvelles feuilles arriveront au printemps.

 

« La nature accepte de dire au revoir à son énergie créatrice. L’arbre accepte de perdre ses feuilles. »

Cette émotion, comme toutes les autres, est avant tout une information sur notre changement d’état intérieur. C’est le moment de dire au revoir à une situation, d’accepter ce qui était, et qui n’est plus.

« L’acceptation de ce qui était et qui n’est plus. La tristesse est liée à la perte. »

Le plus important en premier lieu est de bien comprendre à quoi correspond l’émotion de la tristesse.

Exemple : Je suis triste parce que :

  • Mon enfant a quitté le foyer familial pour vivre sa vie d’étudiant.

  • C’est la fin des vacances et je ne reverrai pas ma famille ou mes amis de sitôt.

Certaines tristesses n’en sont pas, elles peuvent cacher en réalité une autre émotion comme celle de la colère. Il est donc important de faire le tri dans nos informations émotionnelles internes.

« La colère prend parfois l’apparence de la tristesse. »

Difficile à avaler cette tristesse ! Elle nous procure une sensation désagréable, une douleur, un cœur qui se serre…On préfèrerait nettement qu’il en soit autrement…

Attention, je parle bien de l’émotion de tristesse, non pas de sentiment de tristesse.

Lorsque cette émotion devient excessive ou prolongée et intense, elle devient sentiment, et son impact peut troubler de façon importante notre santé.  

Quelles sont ses effets possibles sur notre santé ?

La tristesse dissout le Qi (l’énergie, le souffle vital), elle l’épuise, entrainant parfois une stagnation complète du Qi dans tout l’organisme.

Ce qui a pour conséquences l’apparition de douleurs, de symptômes et même de maladie. Cela touche en premier lieu les fonctions du Poumon (toujours en MTC) et par extension les fonctions du Cœur par proximité anatomique du Poumon.

Des études ont montré que la cause la plus importante des maladies en occident était liée à la tristesse.

Pourquoi en occident ? La sensation de perte ne fait pas partie de notre culture.

Ces termes comme « Je gère, je maitrise, la situation est sous contrôle, c’est inacceptable, je refuse… » font partis de notre langage courant. Avouer sa tristesse est mal perçu : c’est montrer sa vulnérabilité, sa fragilité, son manque de force, de solidité. C’est l’Ego qui prend le contrôle : « triste moi ?  Jamais ! Mais en colère ah ça oui ! ».

Accepter de ne pas tout contrôler au niveau émotionnel doit nous permettre de grandir, de nous stabiliser et au niveau spirituel, écouter un peu plus notre état d’âme.

Conseils :

  • Identifier l’information émotionnelle face à une situation : est-ce réellement de la tristesse que je ressens ? Ou bien de la colère, du rejet, ou de l’injustice ?

  • Quelle en est la cause ? La fin de quoi ? La perte de quoi ou de qui ?

  • Entamer la phase d’acceptation : vivre pleinement ce moment de tristesse qui ne doit être que passager. ACCEPTER !

  • Ne pas stagner dans le passé, ressasser et « se refaire le film » en permanence, ce qui entretient cette émotion et peut se transformer en un sentiment délétère sur la santé.

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